
MÉTÉOROLOGIE DE LA CARTE ISOBARIQUE AU ROUTAGE AVEC DES FICHIERS GRIBS
LES MODÈLES MÉTÉOROLOGIQUES NUMÉRIQUE
Le modèle GFS (américain - Global Forecast System) est produit par le National Centers for Environmental Prediction (NCEP). Cet organisme est un regroupement de plusieurs centres nationaux de prévisions météorologiques aux États-Unis. Il fait également partie du National Weather Service (NWS). Parmi les 9 centres nationaux, l’Environmental Modeling Center (EMC) développe particulièrement le modèle GFS. Le Global Forecast System est initialisé quatre fois par jour : run 00z – run 06z – run 12z – run 18z. Les calculs de prévisions brutes vont jusqu’à 384h (16 jours). Sa résolution horizontale est de 27 km jusqu'à 192h et 70 km de 192 à 384 h. A noter que GFS est un modèle libre et gratuit.
Le modèle WRF (américain - Weather Research and Forecasting) est un modèle météo utilisé par le National Weather Service des États-Unis et pour la recherche en simulation de l’atmosphère. C'est un modèle dit de méso-échelle avec une résolution horizontale entre 2 et 15 km. A noter que WRF est un modèle libre et gratuit. Le Weather Research and Forecasting est initialisé quatre fois par jour : run 00z – run 06z – run 12z – run 18z.
Le modèle ARPÈGE (Action de Recherche Petite Echelle Grande Echelle) est un modèle qui couvre l'ensemble de la planète avec une maille fluctuante selon les zones géographiques (7.5 km en moyenne pour l'Europe). L'échéance de la prévision est de 4 jours. Le modèle ARPÈGE est initialisé quatre fois par jour : run 00z – run 06z – run 12z – run 18z.
Le modèle ARÔME (Application of Research to Operations at MEsoscale) est un modèle avec une maille très fine (maille de 1.3 km) pour la prévision en France. L'échéance de la prévision est limitée à 36 heures. Ce modèle développé par la météo nationale en France appartient à la dernière génération de modèles. Grâce à sa maille très fine, il permet de mieux appréhender les phénomènes convectifs tels que les orages, et ce grâce à l'intégration de nouvelles données d'observation ou encore la prise en compte de la topographie, des villes, des cours d'eau, de la végétation, etc. Le modèle ARÔME est initialisé quatre fois par jour : run 00z – run 06z – run 12z – run 18z.
LES PARAMETRES DES MODÈLES MÉTÉOROLOGIQUES NUMÉRIQUE
Le paramètre « pression et géopotentiel à 500 hPa » indique la pression au niveau de la mer. Pour rappel, la pression atmosphérique est la pression exercée par une colonne d'air (mélange gazeux) au-dessus d'une surface. Quant au géopotentiel à 500 hPa (vers 5 500 mètres), c'est à l'origine une fonction mathématique permettant de mesurer l'énergie d'une unité massique à une altitude z donnée. Le géopotentiel est utilisé en météorologie pour calculer la pression de masse d'air (ayant une masse unitaire ) en fonction de l'altitude, de la latitude en prenant en compte l'effet rotatif de la Terre.
Le paramètre « vent à 10m » est comme son nom l'indique, la vitesse du vent moyen en km/h prévu à 10 mètres. On retrouve sur la carte la vitesse des rafales (km/h) indiquée sous forme d'un chiffre. On y trouve également la direction du vent représentée par des flèches.
Les cartes de vent moyen à 250 hPa en haute troposphère permettent de montrer l'état du jet stream. Elle est utile pour distinguer les grandes ondulations des flux sous l'influence des anticyclones et dépressions, ou encore d'estimer le potentiel de renforcement d'une dépression (cyclogenèse) ou la convection (une divergence du flux en haute troposphère associée à une convergence en basse troposphère tend à favoriser la convection).
Les cartes modèle NWW3 (NOAA Wave Watch III) donnent les prévisions jusqu'à 180h et sont réactualisées toutes les 6h. La résolution des cartes est de 0.5°. Les prévisions pour la Méditerranée utilisent un autre domaine du modèle et sont de résolutions 0.2°.
Des vents régionaux présentent en revanche des particularités en matière de vitesse et de direction qui les distinguent fortement du vent de grande échelle : ils révèlent l'existence d'une interaction entre certains facteurs topographiques et la situation météorologique à grande échelle.
22/05/2018 - 13h58