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DOSSIER    La conception des voiles

Découvrez cet article sur la conception des voiles par INCIDENCE SAILS

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3. Approvisionnement en tissus

Une personne par site de production est en charge de l’approvisionnement en tissus. En bout de chaine de production, chaque lot de tissu est testé par le producteur qui fournit un graphe de résistance, par lot.

Ces informations vont permettre d’optimiser l’utilisation de ces rouleaux de tissu : il ne sera utilisé que pour les voiles dont le cahier des charges requiert ce type de caractéristiques techniques. Il peut arriver qu’un lot soit refusé si son graphe de résistance n’est pas satisfaisant.

Pour les membranes, les sites de production du groupe Incidence sont approvisionnés en D4 et en DFi® par Incidence Technologies.  Ces membranes sont déclinées sur mesure en fonction des programmes de navigation.

Les coulisses de la conception d’une voile

Chez Incidence Sails, tout est conçu, réalisé, fini, contrôlé en interne. Une dizaine de métiers sont mis en œuvre pour concevoir une voile : des professions complémentaires, toutes créatives et en constante évolution grâce aux nouveaux logiciels, aux matériaux modernes et aux exigences toujours plus aiguisées des maîtres voiliers comme des marins.

« Chaque équipe, chaque personne est responsabilisée, il y a une interaction entre les équipes, c’est pour cela que ça fonctionne bien. »

1. Définition du cahier des charges

L’équipe commerciale de la voilerie est constituée de navigants, tous fins régatiers ou coureurs au large.

Comme lors des autres étapes de construction de la voile, la feuille de route de l’équipe de finitions reste la « fiche voile » réalisée par le dessinateur, mais la créativité est indispensable. Ce métier évolue en effet en permanence : la recherche de gain de poids et de fiabilité est un objectif constant. Pour les bateaux de course comme pour les voiliers de série, il faut être au fait des nouveaux matériaux et mettre au point de nouvelles techniques pour satisfaire à ces exigences.

Incidence est une des rares voileries en France à ne pas avoir externalisé les finitions de ses voiles : un gage de qualité, de créativité et de réactivité.

« Il n’y a pas de monotonie et c’est toujours un grand plaisir de travailler des voiles. »« Je fais les points à la main… je vérifie les finitions. »

8. Collage et ralinguage

Pour les grandes voiles et les voiles en membrane, les panneaux ne sont pas cousus, mais collés. Pas la moindre erreur possible pour ce travail de précision qui donnera sa forme définitive à la voile.

Elle contient tous les renforts, embouts, galons, sangles, bandes, marguerites, goussets de latte nécessaires à une voile. Selon le bateau, constituer cette caisse peut prendre deux heures ou plusieurs jours.

Pour les unités de chantier, une fiche type a été réalisée et validée de longue date. Pour les demandes de particuliers et les engins de course, l’équipe de préparation, en échange avec le bureau d’étude, étudie, innove, teste, affine… jusqu’à aboutir à la pièce custom adéquat.

Ces pièces customs ainsi mises au point sont stockées dans la « caisse à gabarits » afin d’être réutilisés lorsque des cas similaires se présentent ou pour servir de base de réflexion à adapter à une nouvelle problématique.

« C’est une évolution permanente ! C’est un métier créatif, sans routine. »

7. Finitions

Il s’agit de coudre tous les accessoires de « la caisse » (œillets, sangles, lattes, boitiers, renforts…) de la voile à qui elle est destinée. Il faut compter environ 6h pour une voile de chantier, 20 pour un Imoca 60 par exemple.

« Chaque voile est différente. J’aime la diversité du métier. »

« Il faut réfléchir, s’adapter à chaque modèle. »

« Je ne fais que du montage de spis, on voit de la couleur ! J’aime faire ça ! »

« Je me suis spécialisée dans le montage des petites voiles et en particulier de toutes les voiles de Figaro Bénéteau : c’est un circuit très exigeant, cet enjeu me plait et me motive ! »

« J’aime travailler les petites voiles parce que le travail est minutieux et intéressant. »

6. Préparation

C’est une véritable équipe qui œuvre à « la préparation ». Pour chaque voile, il faut préparer, donc, ce qu’on appelle « une caisse ».

D’autres privilégient le travail des petites voiles, ainsi à Brest, il y a « Mme Figaro », tandis que les monteurs les plus physiques (hommes ou femmes) œuvrent au montage des grandes voiles.

Expérience et concentration sont de mise pour la couture des voiles. Il n’y a pas d’épinglage possible, même si le pré-montage des spis peut lui se faire avec de l’adhésif, il faut savoir parfaitement placer les panneaux au fur et à mesure que la machine pique et coud...

Le travail est varié et concret : il s’agit de créer une voile.

La machine de découpe est une machine de qualité, une marque française, avec un service de maintenance et de dépannage réactif. Chaque unité de production du groupe Incidence produit en effet 80 à 100 voiles par mois. La machine fournit directement de la « matière première » à 35 personnes : elle ne doit pas tomber en panne, ou pas longtemps…

5. Montage

Chacun sa spécialité pour le montage des voiles. Certaines couturières se sont spécialisées dans l’assemblage des spis.

Il s’agit dans ces cas-là d’un véritable puzzle de tissu. Elles suivent scrupuleusement, laize par laize, le plan fourni par les dessinateurs. Monter un spi peut demander de quelques heures à plusieurs jours selon leur taille et la complexité de leur forme.

4. Découpe

À partir de la « fiche voile » fournie par les dessinateurs, les laizes sont positionnées sur le rouleau de tissu de façon à optimiser au maximum le matériau.

Ils étudient, calculent, mettent virtuellement les voiles en situation de façon à concevoir, travailler et affiner les coupes, les renforts, définir les matériaux à utiliser en fonction du cahier des charges qui leur a été fourni.

Une fois tous ces éléments déterminés, ils créent une « fiche voile », véritable feuille de route des différentes étapes de la construction de la voile qui précise le ou les matériaux préconisés, le dessin bien sûr avec tous les panneaux ou laizes, les pinces, les renforts, les accessoires… tout y est.

À l’écoute de l’armateur, du coureur, du voyageur, du plaisancier, il va, en expert, appréhender le programme de son interlocuteur pour lui proposer la voile la plus adaptée à son programme, son budget. Il suivra le projet jusqu’aux premiers tests en mer, et aux ajustements éventuels.

2. Dessin

Le groupe Incidence dispose de trois bureaux d’études. À La Rochelle, à Brest et à Périgny pour Incidence Technologie. Les dessinateurs, tous marins et régatiers, conçoivent les voiles via des logiciels dédiés.

Pourtant, ce collage est réalisé avec des matériaux en général rigides, sur des panneaux de grande dimension, difficiles à manipuler. Les bordures sont ensuite ajustées et les ralingues montées.

« Si on ne colle pas bien, la voile ratée ! Il y a pas mal de responsabilité et de pression. »

9. Traitement anti UV

Certaines voiles de bateaux de course doivent être traitées contre les UV : là encore, cette opération est réalisée en interne.

10. Réparation et retouches

Un atelier réparation et retouches prend en charge toutes les voiles (du yacht classique à l’Imoca 60 en passant par les monotypes, les voiliers de voyage…) et tous types de travaux.

Cette prise en charge nécessite une très bonne connaissance des tissus et des matériaux, des contraintes de chaque type de bateau et de leurs programmes respectifs. Il faut avoir touché aussi aux différents métiers de la voilerie afin d’appréhender le travail à réaliser dans son ensemble. Pour les bateaux de course, notamment, le « retoucheur » œuvrera en binôme avec le bureau d’étude.

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